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Formation pour les encadrants bénévoles du Club

dimanche 19 avril 2009, par Marie Cavalière

Le Club Alpin Français d’Albertville a organisé samedi un recyclage technique de progression sur glacier. Treize encadrants sous la responsabilité de Roland Bellot-Champignon ont rejoint à Argentière le guide Thierry Garnier, direction les crevasses du glacier des Grands Montets. Programme de la journée : se recycler sur les gestes de base pour évoluer sur glacier et effectuer un sauvetage en cas de chute dans une crevasse.

Voir en ligne : l’article sur le blog de Thierry Garnier

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Premier briefing à l’arrivée du téléphérique des Grands Montets à 3273 m d’altitude : Révision des nœuds d’encordement et divers autobloquants. Puis, vers 3000 m, Thierry Garnier repère une crevasse pour effectuer les différents exercices de sauvetage en utilisant les mouflages simples, doubles et marinaires.

Pour commencer, on fait le point du matériel minimum mais indispensable à porter sur le baudrier lorsqu’on évolue sur un glacier, matériel qu’il faut avoir à portée de main pour effectuer les premiers gestes indispensables lors d’un secours en crevasse ou pour s’en sortir si on est tombé dedans. Vient ensuite la démonstration : un skieur tombe dans la crevasse ; le skieur en surface est déstabilisé et chute le plus souvent avant d’enrayer la chute. Là, il se cale au sol, skis parallèles. C’est la phase critique : le skieur doit avant toute chose se libérer du poids de l’autre skieur tombé dans la crevasse, et pour cela il doit mettre au point un système d’ancrage sur lequel sera transféré ce poids. Sur terrain neigeux, le plus simple consiste à déchausser ses skis un par un et à les planter en croix à la verticale. Chaque encadrant aura donc par jeu de rôle révisé les différentes étapes du secours en crevasse et répété l’opération pour que les gestes soient bien compris. Le mouflage faisant définitivement partie de ces manips qui s’oublient dès lors qu’elles ne sont pas très régulièrement répétées.

La journée s’est ensuite terminée par une descente encordée sur glacier. Bien mieux qu’un long discours cette journée de recyclage des pratiques de sauvetage en crevasse sera renouvelée chaque année.

Marie Cavalière

P.-S.

Les crevasses les plus dangereuses sont celles qui ne se voient pas. Savoir déceler leur présence et estimer leur solidité demande de l’observation et de l’expérience.